Impacts traumatiques de la politique sanitaire
Des professionnels en psychologie, psychanalyse, pédiatrie et pédopsychiatrie dressent un constat alarmant au sujet des impacts traumatiques de la politique sanitaire actuelle sur les enfants.
http://www.francesoir.fr
Faire entendre une autre voix
L'unité des voix syndicales dans la perception de la crise sanitaire pose question et n'est pas le reflet du terrain.
L'école, comme la société française dans son ensemble, traverse actuellement une période de turbulences, dans laquelle les repères semblent avoir disparu. Comme de nombreux enseignants, nous ne nous sentons pas représentés par les messages véhiculés par l'ensemble des syndicats depuis la rentrée, qui réclament un protocole sanitaire renforcé.
https://framaforms.org
Le masque : et si on se questionnait?
Depuis février dernier et le début en France de l’épidémie de COVID-19, nous vivons tous une période angoissante, nous sommes abreuvés en continu d’informations anxiogènes qui nous font craindre pour notre santé et celle de nos proches. Gouvernés par nos émotions (dans ce cas, la peur), il nous est souvent difficile de prendre du recul pour laisser parler notre esprit critique. C’est pourtant absolument nécessaire pour agir au mieux et en conscience, en ces temps agités.
En tant qu’enseignants, sans entrer dans un débat stérile pro/anti-masque, il nous semble nécessaire de réfléchir à l’application de l’obligation du port du masque dès 6 ans.
Dans une approche thérapeutique, il convient de mesurer les bénéfices attendus d’une telle mesure et les risques encourus.
I. Quel bénéfice attendu ?
=>Le port du masque dès 6 ans est censé permettre de limiter la circulation du virus entre les enfants, et entre enfants et adultes. Quelles informations avons-nous à ce sujet ?
• Les enfants se transmettent très peu le virus entre eux (source au pied de cet article : (1)) et le transmettent très rarement aux adultes (2).
Le bénéfice attendu de cette mesure apparaît donc très limité.
II. Quels effets négatifs et quels risques ?
• Une augmentation de la transmission du virus par les mains, l’utilisation correcte d’un masque étant quasi-impossible pour de jeunes enfants, d’après les déclarations mêmes du gouvernement.
Le ministre de la Santé Olivier Véran affirmait lui-même sur les ondes de France Inter, il y a peu de temps encore : « Je considère que c’est très compliqué de demander à un enfant de 10 ou 11 ans qui est à l’école primaire d’aller porter un masque toute la journée, à l’intérieur, en extérieur, de jouer avec dans la cour de récré ». Le Premier Ministre Jean Castex partageait alors ce point de vue : « Pour les enfants, jusqu’à 11 ans, c’est même contre-productif. ».
• Des maux de tête et un risque accru d’infections respiratoires et d’inhalation de substances potentiellement nocives.
Porté pendant de longues périodes ou lors d’efforts physiques (comme c’est le cas pour les enfants en récréation), le masque se transforme vite en bouillon de culture et augmente donc le risque d’infections respiratoires, sans parler du déficit en oxygène néfaste au fonctionnement correct du cerveau et à l’attention.
• Un obstacle à l’expression et à la compréhension par l’enfant de son environnement, qui peut laisser des traces à long terme.
D’après une tribune publiée le 01/11/20 dans Libération par 5 psychologues et spécialistes de l’enfance (3), cette mesure risque de « nuire aux besoins d'expression de l'enfant sur le plan affectif, langagier, émotionnel, corporel ». « Les besoins d’expression d’un enfant de six ans, encore considéré comme jeune enfant, sont multiples : sur le plan affectif, langagier, émotionnel, corporel. Toute entrave à cette communication spontanée, naturelle et nécessaire, si elle n’est pas porteuse de sens, est susceptible de laisser des traces à long terme. ».
Par ailleurs, les enfants se construisent et comprennent le monde qui les entoure en prenant des indices partout dans leur environnement, et en particulier sur le visage des personnes. Avec un masque sur tous les visages, ils sont privés d’un moyen crucial de comprendre et d’entrer en relation avec leur enseignant, mais aussi avec leurs camarades, « Nous ne pouvons nous résoudre à attendre plusieurs mois voire plusieurs années d’enquêtes sur les conséquences psychologiques de nos décisions en temps de Covid alors même que nous disposons d’un siècle d’observations, d’écrits, de recherches, de connaissances sur la psychologie de l’enfant […]. » concluent ces spécialistes.
Cette mesure présente donc des bénéfices très limités et à l’inverse, des risques nombreux et graves. Face à un ordre qui apparaît irrationnel, il est aujourd’hui de notre devoir de protéger les enfants et de leur permettre de continuer à s’épanouir à l’école dans un cadre sain et serein, en s'opposant à l'imposition du port du masque dès 6 ans.
Sources :
(1)
Pédiatre au CHU d'Amiens, le docteur François-Marie Caron s'est particulièrement intéressé à l'impact de la Covid-19 sur les enfants. Selon ce spécialiste, toutes les études montrent que les enfants sont toujours peu contaminés et peu vecteurs du virus. Le point en neuf questions.
https://www.lavoixdunord.fr
Société Française de Pédiatrie :
Propositions de la Société Française de Pédiatrie Depuis le déconfinement initié en mai 2020, la Société Française de Pédiatrie (SFP) et les différentes Sociétés de Spécialités pédiatriques ont pris fermement position pour un retour des enfants dans leur établissement scolaire, y compris pour ceux ayant une maladie chronique (1), et ont rappelé l'urgence de maitriser nos peurs et aller de l'avant pour le bien des enfants (2).
https://www.sfpediatrie.com
(2)Institut Pasteur :
Fin avril 2020, 1 340 personnes reliées aux écoles primaires de Crépy-en-Valois (Oise) ont fait l'objet d'une investigation épidémiologique menée par les chercheurs de l'Institut Pasteur avec le soutien de l'Agence régionale de la santé des Hauts-de-France et de l'Académie d'Amiens.
https://www.pasteur.fr
(3)
Tribune. Alors que nous vivons le deuxième opus de ce confinement, et que le gouvernement semble avoir pris en compte l'importance du maintien de l'ouverture des écoles, nous, psychologues, spécialistes de l'enfance, nous interrogeons sur l'apparition de nouvelles mesures telles que l'obligation du port du masque à partir de six ans.
https://www.liberation.fr